Canoë - Février 2007

Trois concerts audacieux pour Thomas Fersen


Véritable amoureux du Québec, Thomas Fersen ne rate aucune occasion de se produire dans la métropole. Il est de retour à Montréal pour une série de trois concerts qui débutera demain, cette fois dans une formule qu'il qualifie «d'audacieuse».

Ils ne seront en fait que deux musiciens à monter sur les planches du Théâtre National, afin d'offrir un duo original d'ukulélés.

«Ça faisait longtemps que j'y pensais. C'est audacieux et j'aime ça. Ça me permet de revisiter des chansons anciennes que je ne faisais plus. Ça remet du même coup les chansons en perspective parce que les textes et la voix occupent plus de place», décrit-il.

Malgré l'aspect intimiste que peut apporter un tel duo, l'auteur-compositeur-interprète français souligne que le concert ne perdra rien en intensité.

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«Ce sera quand même assez énergique, tout en ayant plus de légèreté et d'improvisations», soutient-il.

C'est d'ailleurs cette formule en duo qui lui a permis d'effectuer cette escapade montréalaise. «Une grosse tournée demande beaucoup de rigidité. Ce voyage au Québec a été improvisé récemment, au début du mois de décembre. Nous sommes une plus petite équipe et pouvons voyager plus facilement», mentionne-t-il.

Thomas Fersen, qui lançait cette semaine un DVD relatant l'esprit de sa dernière tournée, vit en fait une véritable histoire d'amour avec le Québec depuis près d'une quinzaine d'années.

«Jusqu'à maintenant, je pense que j'ai vécu en tout de six mois à un an au Québec. La première fois, c'était en 1993, aux FrancoFolies, et j'ai tout de suite senti que j'avais planté une graine. J'ai été réinvité au FrancoFolies deux fois par la suite, puis je suis revenu une autre fois de façon indépendante. Depuis ce temps, je reviens une fois par année», raconte celui qui a cette fois emmené toute sa famille avec lui pour ce séjour de deux semaines.

À sens inverse

Les Québécois aussi ont adopté Fersen, même qu'une maison d'édition québécoise a décidé de monter un projet en sa compagnie, qui sera par la suite exporté vers la France.

«La maison d'édition Les 400 coups m'a proposé de mettre en images trois de mes textes: Dugenou, Croque et Les Malheurs du lion. C'est la première fois qu'un projet à moi naît ici avant de passer la mer dans l'autre sens. Je trouve ça très agréable», exprime-t-il.



Philippe Renault
Le Journal de Montréal