Interneto - 2001


Thomas Fersen est un jeune homme discret mais actif : peu présent à la télé ou à la radio, il remplit pourtant les salles de concert (sa tournée se termine fin décembre), a fort bien vendu ses 4 albums (Le bal des oiseaux, Les ronds de carotte, Le jour du poisson, et Qu4tre) et vient de sortir Triplex, un triple album live. Son univers poétique et insolite, peuplé d’animaux et de mots désuets, s’accorde-t-il bien avec les nouvelles technologies ? Réponse mitigée
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Interneto : Vous avez une actualité chargée… Cela pourrait être l’occasion de lancer votre site officiel. Est-ce en projet ?
Thomas Fersen : Vaguement, oui. Pour l’instant, je n’ai pas eu le temps de m’en occuper, avec la tournée. Et puis juridiquement, c’est compliqué, car tout ce que j’écris appartient à Warner Music... Mais j’y réfléchis !

Interneto : A quoi ressemblerait le site de Thomas Fersen ?
Thomas Fersen : J’aimerais y mettre des images, des films, des choses un peu anecdotiques, ludiques… Par exemple, filmer avec une petite caméra des moments de mes voyages, dans les loges, des rencontres, pour vraiment apporter mon regard. Je voudrais aussi qu’il soit actualisé souvent. En fait, ce serait sûrement un truc très rudimentaire mais alimenté régulièrement. A partir de janvier, j’aurai plus de temps, je m’y mettrai plus sérieusement. J’apprendrai un peu la technique. Car j’aimerais m’en occuper moi-même... A moins d’une rencontre, comme celle avec Jean-Baptiste Mondino pour les pochettes de disques.

Interneto : Regardez-vous les pages persos qui vous sont consacrées ?
Thomas Fersen : J’en ai vu une ou deux, pas mal faites. Mais je ne fais pas trop attention à tout ça : le contrôle de mon image n’est pas ma principale préoccupation !

Interneto : Utilisez-vous beaucoup Internet ?
Thomas Fersen : Je commence à m’y mettre, petit à petit, sous l’influence de ma copine québécoise qui utilise beaucoup les mails pour rester en contact avec sa famille et ses amis. Je surfe surtout pour les services offerts par le Net : la météo, les trains, pour trouver où se loger… Pour moi, cela reste plus pratique que ludique. Mais ça viendra, c’est une question d’habitude. Quand on débute, on peut aussi perdre beaucoup de temps avec Internet !

Interneto : Et pour travailler ?
Thomas Fersen : Je reste très sensible au granulé du papier, à la gomme… En plus, c’est imbattable pour tenir dans une poche ! C’est vrai que tous ses papiers partout, c’est vite le bazar. Mais l’ordinateur me gêne car il fait du bruit ! Je m’en sers surtout pour les différents types de dictionnaires, très pratiques trouver une citation, une nouvelle utilisation d’un mot… Il faut savoir oublier l’outil quand on travaille, et pour moi ce n’est pas encore le cas avec l’ordinateur et Internet.


Propos recueillis par Fanny Chapoton